Compte rendu CAPA accès au corps des agrégés – Année 2018-19
Déclaration FSU CAPA accès au corps des professeurs agrégés du 22 mars 2019
En préalable, la FSU a réaffirmé son mandat de faire des professeurs agrégés le corps de référence du second degré. Dans la logique de l’élévation du recrutement au master, notre objectif est la mise en place d’un seul corps avec un seul concours. Cela suppose des mesures transitoires : l’augmentation notable des postes à l’agrégation, externe et interne, jusqu’à couverture de l’ensemble des besoins en recrutement ; l’augmentation du ratio pour l’accès au corps des agrégés par liste d’aptitude (de 1/7 à 1/5) ; la création d’une agrégation dans toutes les disciplines.
Aussi, pour cette voie de promotion, nous réclamons l’établissement d’un barème qui permettrait à chaque candidat de pouvoir se positionner et aboutirait à un classement objectif et transparent.
Préalablement à cette CAPA, s’est tenu un groupe de travail qui a abordé le positionnement des avis des évaluateurs, les critères déterminant le rang de classement des propositions par discipline ainsi que l’équilibre homme-femme.
Conscient des résultats de l’an dernier (seuls 22 enseignants ont été promus alors qu’avec la taille de notre académie, nous aurions pu espérer obtenir plus de 25 nominations), Madame la Rectrice a écouté les élus FSU (SNES-SNEP-SNESUP) afin d’adopter une stratégie plus efficace au bénéfice des candidats.
Nous sommes ainsi intervenus pour mettre en avant les dossiers qui auront le plus de chances d’être retenus en s’appuyant sur des critères clairs, connus de tous : parcours de l’ensemble de la carrière, admissibilité et/ou bi-admissibilité, âge, respect de la parité…
Nous avons également argumenté pour faire modifier le rang de classement des propositions par discipline au regard des positionnements de l’année passée. C’est notamment sur ces questions que nous avons obtenu, que les listes dans certaines disciplines soient revues.
A l’issue de la CAPA, la liste rectorale comporte 96 propositions parmi les 964 dossiers de candidatures.
Concernant la discipline EPS, le nombre de candidatures est de 77 (94 en 2018) dont 24 femmes (24 en 2018).
L’Inspection Pédagogique EPS a positionné 12 avis Très Favorable (chiffre identique à celui de l’année passée), mais la distribution de ces avis TF montre une différence notable entre le positionnement du Chef d’établissement (74.6% avis TF) contre 17.9 % pour l’Inspection EPS. Cette différence se traduit également dans la répartition des taux des avis TF entre les hommes et les femmes.
5 propositions EPS ont été retenues sur la liste académique après intervention du SNEP-FSU afin d’optimiser les chances de promotion.
Quelques observations :
1 proposition sur 5 pour le supérieur; 4 pour le second degré dont 1 lycée, 1 en collège, 2 LP.
2 femmes sur 5 propositions pour 31% qui a fait acte de candidature.
Tous les candidats retenus ont accédé au corps des professeurs d’EPS par concours.
S’agissant de l’ancienneté de grade, 4 candidats retenus sur la liste sont à la classe exceptionnelle, 1 au 5ème échelon de la hors classe. La notation pédagogique s’élève au maximum pour 4 candidats.
Les 5 propositions EPS ont chacune un double avis TF Chef d’établissement – IA IPR EPS.
En conclusion, au regard des propositions EPS retenues par Madame la Rectrice, nous notons le souci de s’appuyer sur les interventions du SNEP-FSU dont l’objet était de rééquilibrer le nombre de propositions issues du second degré et de l’enseignement supérieur.
La CAPN qui offre pour l’EPS 22 nominations, examinant les propositions ministérielles établies à partir des propositions rectorales, se tiendra du 21 au 23 mai 2019.
L’année passée, un candidat EPS de l’académie de Lille a été promu dans le corps des professeurs agrégé EPS.
Les commissaires paritaires FSU ont démontré par leurs interventions à nouveau toute l’utilité de ces Commissions paritaires qui permettent qu’en toute transparence ces opérations de gestion de la carrière soient menées.
S’il supprime les CAPA à l’avenir comme il en a le projet, le gouvernement devra seul assumer l’arbitraire de ses décisions, prises sans aucun dialogue social.
C’est ce que nous avons rappelé à l’administration.