Edito – 11 février 2020
Continuer à se mobiliser
Edito de Benoît Hubert – Secrétaire général du SNEP-FSU
Continuer à se mobiliser L’épisode malheureux et scandaleux du rejet par La République En Marche de l’allongement de 5 à 12 jours du congé accordé aux parents ayant perdu un enfant mineur, montre non seulement l’amateurisme qui règne, mais aussi que ce qui pilote toutes les politiques est uniquement guidé par l’argent. Comment le capter, comment le garder, comment éviter de le redistribuer… ? Voilà ce qui guide réellement le gouvernement et le macronisme. Comment croire, dès lors, que le projet de loi sur les retraites, taclé sévèrement par le Conseil d’État, serait construit pour plus d’équité, sans volonté aucune de faire des économies sur le dos des futur-es retraité-es ? Si le gouvernement était aussi serein, transparent et travaillant pour l’intérêt commun qu’il le prétend à longueur de temps, emploierait-il de telles mesures répressives contre tous les mouvements contestataires ? Violences exercées contre les cortèges, gardes à vue et conditions de rétention inadmissibles de mineurs, cordon de CRS pour obliger les jeunes à passer leurs E3C sous la contrainte, enfermement de ces jeunes dans les salles d’examen, exercice de la force disproportionné à maintes occasions, … Ne nous y trompons pas, ces expressions violentes ne sont pas des actes isolés, mais bel et bien le signe d’un pouvoir aux abois, dont les visées politiques sont de plus en plus perceptibles, décodées et contestées. Le jusqu’au-boutisme affiché, le mensonge érigé en méthode Coué, notamment par notre ministre de l’Éducation Nationale, ne relève pas uniquement d’œillères, mais d’une incapacité politique à se dégager des promesses faites à un certain électorat, pour enfin travailler au bien de tous et pour tous. Dans ce contexte, les contestations et mobilisations sont plus que légitimes. Deux mondes s’affrontent, celui de la finance dans un système libéral débridé et celui qui porte une tout autre conception du monde avec plus de justice sociale et de solidarité qui sont, pour l’heure, les grands perdants des systèmes que ce pouvoir veut nous imposer de force. Les chantiers pour dégager des pistes de revalorisation pour les enseignants ont débuté. Ils ne répondent pas à notre exigence d’une revalorisation pour tous et toutes sans contrepartie et s’axent sur de l’indemnitaire, vecteur, d’inégalités ! C’est inacceptable et nous devons contester cette orientation en nous engageant forte- ment dans les mobilisations. A la veille des vacances d’hiver, organisons-nous pour occuper le terrain et faire grandir la contestation ! |